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Alcool
» Prévalence

Consommation: type de boissons

Situation actuelle

Dans le cadre d'un module spécifique de l'enquête CoRolAR 2011 et 2015, des données sur la consommation de différents types de boissons ont été récoltées pour différents jours de semaine (Marmet & Gmel, 2015). En moyenne, le vin constitue environ 60% de la consommation d'alcool pur, la bière 30% et les spiritueux ou les boissons mélangées 10% (voir figure ci-dessous: CoRolAR - Proportion d'alcool pur de différentes boissons alcooliques par rapport à la consommation totale parmi les consommateurs d'alcool, selon le sexe et la région linguistique (2015)). Les hommes consommaient une quantité d'alcool nettement plus grande que les femmes. Les femmes consommaient proportionnellement nettement plus d'alcool pur sous forme de vin (78.3% resp. 51.7%) et d'alcopops (2.1% resp. 0.8%), et donc moins sous d'autres formes, et en particulier sous forme de bière (10.7% resp. 38.9%). Les différences observées entre 2011 et 2015 sont faibles. En 2015, les femmes ont proportionnellement consommé plus de vin (2011: 69.3%; 2015: 78.3%), et moins de bière (2011: 16.8%; 2015: 10.7%). Chez les hommes, les proportions sont restées inchangées.

La quantité d'alcool consommée durant une journée de week-end dépasse celle consommée un jour de semaine d'environ 60%. L'alcool pur sous forme de vin est proportionnellement moins consommé durant une journée de week-end que durant les jours de semaine. Par contre, proportionnellement plus de spiritueux et de bière sont consommés le week-end par rapport aux jours de la semaine.

CoRolAR - Proportion d'alcool pur de différentes boissons alcooliques par rapport à la consommation totale, selon le sexe et la région linguistique (2015)

Notes:La récolte de données a eu lieu entre janvier et juin 2015; n Di-Je = 2'026, n Ve-Sa = 1'995.
Tous les types de boissons ont été convertis en grammes d’alcool pur. Il y a plus de valeurs manquantes pour le weekend (refus ou "ne sait pas"), par conséquent le total de la consommation la semaine et du week-end présente plus de valeurs manquantes qu’en semaine.
Source:Marmet & Gmel (2015), p. 8

La comparaison entre les groupes d'âge (Figure) montre que le vin représente plus de la moitié de l'alcool consommé dans presque tous les groupes d'âge. La part de consommation de vin augmente avec l'âge, passant de 42.8% chez les 25 à 34 ans, à 83.6% chez les personnes de 75 ans et plus. La bière constitue la plus grande part de la consommation seulement dans les groupes d'âge les plus jeunes. Parmi les 15 à 19 ans, le vin ne représente que 16.0% de la consommation d'alcool totale en grammes d'alcool pur, alors que la part de bière s'élève à 53.1%. La situation est similaire pour les 20 à 24 ans. Alors que la part de consommation de vin augmente avec l'âge, la proportion de consommation de bière diminue en contrepartie.

De grandes variations sont également observables concernant la proportion de consommation de spiritueux. Alors que la part de spiritueux s'élève à 16.2% chez les 15 à 19 ans, et à 16.6% chez les 20 à 24 ans, elle est nettement plus faible parmi les groupes d'âge plus âgés. Seul le groupe d'âge des 25 à 34 ans présente encore une consommation de spiritueux d'environ 10%. Des résultats similaires sont observables pour les apéritifs/cocktails et les alcopops.

Les catégories d'âge les plus jeunes consomment une quantité journalière d'alcool nettement plus importante durant le week-end que durant la semaine. Avec l'âge, la consommation d'alcool augmente durant les jours de semaine, et diminue durant les week-ends.

Dans la partie francophone (68.6%) et italophone (73.0%) de la Suisse, la quantité d'alcool pur consommée sous forme de vin est nettement plus importante que dans la partie germanophone (55.5%). Dans cette dernière, la bière est consommée proportionnellement en plus grande quantité. Une plus grande quantité d'alcool est consommée dans la partie francophone qu'en Suisse alémanique. La partie italophone de la Suisse, quant à elle, se situe entre les deux autres régions à cet égard. Dans les parties francophones et italophones de la Suisse, proportionnellement plus de vin a été consommé qu'en 2011.

Tendances par types de boisson

Consommation de bière

Les données de l'ESS montrent clairement que la consommation de bière est de plus en plus un phénomène de jeunesse chez les filles comme chez les garçons (Figure). Dans les enquêtes 2007 et 2012, les quantités consommées les plus élevées se trouvent parmi les groupes d'âges les plus jeunes, tandis que dans les deux enquêtes précédentes de 1997 et 2002, les quantités consommées les plus élevées se trouvaient parmi les groupes plus âgés, du moins chez les hommes (hommes: Figure; femmes: Figure). Parmi les femmes, la quantité consommée diminue de manière continue avec l'âge tandis que parmi les hommes, cette diminution est observable à partir du groupe d'âge des 55-64 ans.

Alors que les groupes d'âges les plus jeunes rapportaient les quantités consommées les plus élevées, on constate une tendance opposée en ce qui concerne la fréquence de consommation (Tableau). En effet, la consommation quotidienne ou quasi quotidienne concerne plutôt les hommes des groupes d'âge supérieurs (Tableau). Parmi les femmes (Tableau), la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de bière est peu répandue dans l'ensemble des groupes d'âges. Il semble toutefois que les jeunes femmes en boivent plus souvent que leurs aînées. De manière générale, la consommation de bière quotidienne était plus fréquente parmi les hommes que parmi les femmes.

Lors des deux dernières enquêtes (2007 et 2012), la quantité consommée était un peu plus élevée en Suisse alémanique et en Suisse romande qu'en Suisse italienne (Figure). Par contre, lors de ces deux mêmes années, seules les régions francophones affichaient des taux légèrement plus élevés de consommation de bière quotidienne (Tableau).

Consommation de bière chez les adolescents

L'étude HBSC 2018 montre que les garçons sont proportionnellement plus nombreux que les filles à avoir consommé au moins une fois de la bière, et ceci quel que soit l'âge considéré (Figure).

En comparaison des enquêtes précédentes, la part de consommation au moins hebdomadaire de bière chez les jeunes de 15 ans a de manière générale nettement diminué (Figure). La baisse est d'ailleurs très nette entre 2010 et 2014, en particulier chez les garçons. Par ailleurs, la bière était la boisson alcoolisée la préférée des garçons de 15 ans.

Consommation de vin

La consommation quotidienne de vin augmentait de manière continue avec l'âge (Tableau). Ce constat est valable aussi bien pour les hommes (Tableau) que pour les femmes (Tableau). Uniquement parmi les femmes, le groupe d'âge le plus âgé (75+) a montré des proportions légèrement plus faibles dans les enquêtes 2007 et 2012. Globalement, les proportions de consommateurs de vin quotidiens étaient plus basses dans la dernière enquête que dans les études précédentes. Ainsi, on observe un recul, en particulier parmi les hommes, de la fréquence de la consommation quotidienne de vin.

De manière similaire à la fréquence de consommation, la quantité moyenne de vin consommé annuellement augmentait avec l'âge (Figure), et ceci autant chez les hommes (Figure) que chez les femmes (Figure). Par ailleurs, on observe également une légère diminution de la quantité d'alcool consommée sous forme de vin après 75 ans.

Concernant les différences entre les régions linguistiques (Tableau), on constate que tant les hommes (Tableau) que les femmes (Tableau) des régions francophones et en particulier italophones ont rapporté une consommation quotidienne de vin et une quantité consommée annuellement plus élevées qu'en Suisse alémanique. Toutefois, on observe dans toutes les régions une diminution de la quantité de vin consommé par année (Figure), et ceci de manière plus marquée chez les hommes (Figure) que chez les femmes (Figure). De même, la consommation quotidienne de vin était en baisse chez les deux sexes, mais de manière plus marquée pour les hommes.

Consommation de vin chez les adolescents

Les données de l'ESS indiquent que la consommation de vin à l'adolescence n'est pas très répandue. Ces résultats sont corroborés par ceux de l'enquête HBSC auprès des jeunes (Figure). Par ailleurs, l'enquête HBSC de 2018 montre que les proportions d'élèves ayant consommé au moins une fois du vin tendaient à augmenter entre les groupes d'âge et que ces parts étaient plus élevées chez les garçons que chez les filles, quel que soit l'âge considéré (Figure).

Concernant l'évolution de la consommation au moins hebdomadaire de vin chez les jeunes de 15 ans, on constate que celle-ci tend à diminuer depuis les dernières années d'enquêtes (Figure).

Consommation de spiritueux

Selon les données de l'ESS, la consommation quotidienne de spiritueux était en général rare (Tableau), les hommes (Tableau) consommant plus fréquemment ce type de boissons que les femmes (Tableau). On constate par ailleurs que les hommes des catégories d'âge supérieures ont davantage tendance à consommer des spiritueux quotidiennement ou 3 à 4 fois par semaine, mais la quantité annuelle consommée par ces derniers est nettement plus faible que celle des 15 à 24 ans (Figure). Ceux-ci consommaient des quantités plus élevées de spiritueux par année, et ceci lors de moins d'occasions par année. Ceci est valable autant pour les femmes (Figure) que pour les hommes (Figure), bien que les différences relatives aux quantités consommées entre les âges étaient plus prononcées parmi les femmes. Entre 1997 (0.5L par année) et 2012 (1.3L par année), la quantité consommée a plus que doublé parmi les 15-24 ans.

La quantité de spiritueux consommée annuellement est largement similaire dans les trois régions linguistiques (Figure). En ce qui concerne la fréquence de consommation (Tableau), on remarque toutefois une polarisation de la consommation en Suisse italienne: aussi bien la proportion de consommation quotidienne de spiritueux que le taux d'abstinence (dans les 7 derniers jours) étaient les plus élevés dans cette région du pays. Ceci est particulièrement le cas pour les hommes (Tableau). Les femmes (Tableau) étaient proportionnellement moins nombreuses à consommer des spiritueux dans les trois régions linguistiques; celles de Suisse alémanique étaient proportionnellement plus nombreuses à en consommer que les femmes des autres régions linguistiques.

Consommation de spiritueux chez les adolescents

Les résultats de l'enquête HBSC de 2018 montrent que les proportions d'élèves ayant consommé au moins une fois des spiritueux tendaient à augmenter entre les groupes d'âge (Figure). De plus, si on constate une différence de consommation de ce type de boisson entre les filles et les garçons âgés de 11 à 13 ans, cette différence n'est plus significative chez les élèves plus âgés.

Entre 2014 et 2018, chez les 15 ans, la consommation au moins hebdomadaire de spiritueux a été relativement stable (Figure).

Consommation d'alcopops

Des données sur la consommation d'alcopops sont disponibles depuis l'enquête ESS de 2007. Ce type de consommation concernait presque exclusivement les adolescents et les jeunes adultes. D'une manière générale, les alcopops étaient consommés en plus faible quantité que les autres boissons alcooliques (Tableau), les alcopops étant, parmi toutes les boissons considérées  (c'est-à-dire à côté de la bière, du vin, des spiritueux), plus fréquemment consommés par les femmes (Tableau) que par les hommes (Tableau). En ce qui concerne les régions linguistiques (Tableau), il n'y a que peu de différence entre la Suisse alémanique et la Suisse romande, alors que les alcopops étaient consommées de manière moins fréquente dans la Suisse italienne. Leur consommation est restée à peu près stable entre 2007 et 2012.

Consommation d'alcopops chez les adolescents

Des données de l'étude HBSC montrent que depuis l'introduction d'une taxe spéciale sur les alcopops en 2004, la consommation de ces boissons a baissé de manière marquée chez les élèves de 15 ans, et ceci pour les deux sexes (Figure). Les résultats de l'enquête 2018 montrent également que les proportions d'élèves qui ont consommé au moins une fois ce type de boisson étaient similaires entre les filles et les garçons âgés de 15 ans (Figure).

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