Usage dans la population générale

Des questions détaillées sur la prévalence de consommation de champignons hallucinogènes ont été intégrées dans l'enquête CoRolAR entre janvier et juin 2014. Bien que le nombre de personnes ayant déjà consommé au moins une fois des champions hallucinogènes au cours de leur vie soit faible, les données suggèrent que les hommes sont plus nombreux que les femmes (respectivement 5.2% et 2.2%, voir tableau ci-dessous: CoRolAR - Usage de champignons hallucinogènes, par sexe et âge (janvier-juin 2014)). De façon générale, la consommation au cours des 12 derniers mois ou 30 derniers jours était quasi inexistante. La consommation au moins une fois dans la vie concerne essentiellement les personnes entre 25 à 44 ans, ce qui suggère que l'expérimentation de champignons hallucinogènes était plus répandue auprès des jeunes il y a 10 à 20 ans qu'actuellement. Au niveau des régions linguistiques, on observe une consommation proportionnellement plus élevée parmi les suisses allemands que les suisses romands, et faible en suisse italienne (Tableau).

Des questions détaillées sur la prévalence d'usage de LSD ont été intégrées dans l'enquête CoRolAR entre janvier et juin 2015. Au total, 3.0% des répondants ont indiqué avoir fait usage de LSD au cours de leur vie. Les parts de répondants en ayant fait usage au cours des 12 derniers mois ou 30 derniers jours sont nettement plus faibles (respectivement 0.2% et 0.1%). La proportion la plus élevée d'usagers se trouve dans la tranche d'âge des 35 à 44 ans (5.5%). Par ailleurs, les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à avoir fait usage de LSD au cours de leur vie (4.3% contre 1.8% pour les femmes; voir tableau ci-dessous: CoRolAR - Prévalence et fréquence de l'usage de LSD à vie, 12 mois et 30 jours, par sexe et âge (janvier-juin 2015). L'enquête CoRolAR comprend également une question ouverte concernant l'usage de drogues comme du LSD, de l'Ecstasy, du Speed, des solvants (par exemple poppers) ou de la Kétamine au cours des 12 derniers mois. Les résultats de l'enquête CoRolAR 2015 concernant l'usage de LSD ou autres hallucinogènes révèlent des prévalences quasi similaires à celles enregistrées grâce aux questions portant spécifiquement sur le LSD entre janvier et juin 2015 (Tableau).

Ces résultats doivent toutefois être interprétés avec grande précaution pour deux raisons principales. D'une part, comme il s'agit de substances illégales, il n'est pas exclu que certaines personnes concernées taisent volontairement leur consommation. Par ailleurs, s'agissant d'une question ouverte, il est possible que certains consommateurs n'aient pas pensé à ce type de substances en répondant au questionnaire. Ainsi, il est probable que les chiffres ci-dessus soient sous-évalués par rapport au nombre réel de consommateurs.